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benoit xvi - Page 7

  • Audience générale de ce mercredi 24 octobre 2012

    Lors de l’audience générale ce mercredi matin place Saint-Pierre, Benoît XVI a poursuivi son nouveau cycle de catéchèse sur la foi. Le Pape a voulu poser quelques questions élémentaires. « Qu’est-ce-que la foi ? La foi a-t-elle encore un sens à une époque où la science et la technique ont ouvert des horizons impensables il y a encore peu ? Que signifie croire aujourd’hui ? ». Benoît XVI a ensuite affirmé « qu’à notre époque il est nécessaire de renouveler l’éducation à la foi », « qui nait d’une vraie rencontre avec Dieu en Jésus Christ ».

    Alors que « croît autour de nous un certain désert spirituel », le Pape a regretté que « les idées de progrès et de bien-être montrent leurs ombres ». « Malgré la grandeur des découvertes des sciences et des succès de la technique, l’homme ne semble pas aujourd’hui plus libre, plus humain ; tant de formes d’exploitation, de manipulation, de violence, de vexation, d’injustice demeurent ». Et de dénoncer « une culture qui nous a éduqué à croire seulement en ce que l’on voit et touche de ses propres mains ».

    « Nous avons besoin non seulement du pain matériel, mais aussi d’amour, de sens et d’espérance, d’un fondement sûr, d’un terrain solide qui nous aide à vivre avec un sens authentique même dans la crise, dans l’obscurité, dans les difficultés et les problèmes quotidiens ». « La foi est un acte par lequel je me fie complètement à un Dieu qui est Père et qui m’aime », c’est « une adhésion à un Tu qui me donne espoir et confiance ».

    Benoît XVI a invité les fidèles à réfléchir aux paroles de Marc citant Jésus : « qui croit et sera baptisé sera sauvé, mais qui ne croit pas sera condamné ». Cette foi, rappelle le Pape, est « un don de Dieu », qui se vit non pas seul, mais au milieu de nos « frères ». La foi est aussi « un acte profondément libre et humain ». « Croire est se confier en toute liberté et avec joie au dessein providentiel de Dieu sur l’histoire, comme le fit le patriarche Abraham, comme le fit Marie de Nazareth ». « La foi est alors un assentiment avec lequel notre esprit et notre cœur disent « oui » à Dieu, confessant que Jésus est le Seigneur ». « C’est ce « oui » qui transforme la vie, lui ouvre la route vers une plénitude de sens, la rend si nouvelle, riche de joie et d’espoir confiant ».

    Extrait de son message aux pèlerins francophones :

    « Chers frères et sœurs, La foi est un acte d’abandon libre à Dieu le Père qui nous aime et s’est fait proche de chacun de nous dans son Fils incarné. Elle n’est pas une simple adhésion intellectuelle à des vérités particulières sur Dieu. Elle offre une certitude différente de celle de la technique et de la science. Croire, c’est rencontrer Dieu et s’abandonner à Lui comme un enfant. La foi est d’abord un don surnaturel. Nous ne pouvons pas croire tout seul, sans la grâce de l’Esprit Saint et sans les autres baptisés. La foi est aussi un acte profondément libre et humain qui implique la liberté et l’intelligence. Dans la foi, Dieu nous indique le vrai chemin qui conduit à la vraie liberté, à notre identité humaine, à la véritable joie du cœur et à la paix avec tous. La foi est un acte par lequel notre esprit et notre cœur disent ‘oui’ à Dieu. Ce ‘oui’ transforme la vie, lui donne une plénitude de sens et la renouvelle. Chers amis, laissons-nous saisir par le Christ ! Faisons croître notre foi grâce à une familiarité avec les Saintes Écritures et les Sacrements. Soyons comme des livres ouverts qui racontent l’expérience de notre vie renouvelée dans l’Esprit Saint.
    [...] Confiants dans l’action de l’Esprit Saint, puissiez-vous annoncer l’Évangile autour de vous et rendre toujours témoignage de votre foi. Vous porterez alors des fruits abondants de justice, de paix et d’amour. Bon pèlerinage ! »

    Consistoire le 24 novembre

    A l’issue de l’audience générale, Benoît XVI a annoncé officiellement et « avec grande joie » la convocation d’un consistoire le 24 novembre prochain au cours duquel il créera six nouveaux cardinaux :
    - Mgr James Harvey, préfet de la Maison Pontificale, qui sera nommé archiprêtre de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs
    - Sa Béatitude Béchara Raï, patriarche des Maronites d’Antioche et de tout l’Orient, au Liban
    - Mgr Baselios Thottunkal, archevêque majeur indien de Trivandrum
    - Mgr John Onaiyekan, archevêque d’Abuja au Nigeria
    - Mgr Ruben Salazar Gomez, archevêque de Bogota en Colombie
    - Mgr Luis Antonio Tagle, archevêque de Manille aux Philippines

    Source : Radio Vatican.

  • Angélus de Benoît XVI en ce dimanche 14 octobre 2012

    "Donner tous ses biens nous met sur la voie du Christ"

    Avant la prière de l’Angélus, Benoît XVI est revenu sur l’Évangile de ce dimanche qui revient sur l’homme riche demandant à Jésus comment hériter de la vie éternelle. Le Pape a ainsi développé une réflexion sur la richesse. « Jésus enseigne qu’il est très difficile à un riche d’entrer dans le règne de Dieu, mais pas impossible » a-t-il souligné. C’est en se débarrassant de ses biens, les partageant avec ceux qui sont dans le besoin. « Dieu peut conquérir le cœur d’une personne qui possède de grands biens en la faisant entrer dans une logique du don. »

    « Jésus comprend aussi le point faible de l’homme : son attachement à ses nombreux biens » a poursuivi le Pape. « C’est pour cela qu’il pose un regard d’amour sur lui et l’invite à le suivre afin que son cœur ne soit plus sur terre mais dans le Ciel » a encore souligné Benoît XVI. Il faut donc apprendre à se déposséder soi-même pour pourvoir suivre le Christ.

    A l’issue de l’Angélus, Benoît XVI a rappelé la béatification de 14 moines franciscains ce samedi à Prague. Il s'agit de Federico Bachstein et treize autres frères mineurs qui furent tués au nom de leur foi en 1611. « Les premiers bienheureux de l’Année de la Foi sont des martyrs » a-t-il souligné, rappelant que « croire au Christ signifie être disposé à souffrir pour Lui ».

    Message aux pèlerins francophones :

    « Chers pèlerins francophones, en ce début de l'Année de la foi, l’Évangile de ce jour nous invite à tout abandonner pour suivre Jésus. N'ayons pas peur de vivre et de proclamer notre foi en Dieu. Aujourd'hui encore, vivre pour Dieu nous oblige à faire des choix pour avancer. Ils sont parfois difficiles. Mais nous savons que Dieu nous accompagne et nous aide à faire le bien, car sa grâce nous devance toujours. En ce mois du Rosaire, tournons-nous vers la Vierge Marie. Elle a su accueillir et vivre de la Parole de Dieu. Confions-lui également nos familles, et tous les participants rassemblés ici en Synode pour réfléchir et échanger sur la Nouvelle Évangélisation. Bon dimanche et bonne semaine à tous ! »

    Source : Radio Vatican.

  • 11 octobre : Messe solennelle d'ouverture de l'Année de la foi

    Benoît XVI a ouvert ce jeudi matin lors d’une messe solennelle l’Année de la foi, 50 ans jour pour jour après l’ouverture du Concile Vatican II. 400 évêques et cardinaux étaient rassemblés sur le parvis de la Basilique Saint Pierre.

    Parmi eux, les quelques 260 pères synodaux qui participent actuellement au Vatican à la XIII° Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques consacrée à "la Nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne".

    Le Pape a salué le Patriarche de Constantinople, Bartholomée I, l’archevêque de Canterbury et primat de l’Eglise anglicane Rowan Williams, ainsi que les présidents des conférences épiscopales. Dans son homélie, Benoît XVI a rappelé l’importance du témoignage de foi dans les déserts du monde contemporain.


    « Si l’Eglise propose aujourd’hui une année de la foi ainsi qu’une nouvelle évangélisation, indique le Pape, ce n’est pas pour célébrer un anniversaire, mais parce que c’est une nécessité encore plus qu’il y a 50 ans ».

    Source et texte intégral de l'homélie de Benoît XVI sur Radio Vatican.

  • 11 octobre : Ouverture de l'Année de la foi

    Site officiel

    L'Année de la foi a été présentée par Benoît XVI dans sa Lettre apostolique en forme de Motu Proprio Porta Fidei le 11 octobre 2011 :

    « "Que la Parole du Seigneur accomplisse sa course et soit glorifiée" (2 Th 3, 1) : puisse cette Année de la foi rendre toujours plus solide la relation avec le Christ Seigneur, puisque seulement en lui se trouve la certitude pour regarder vers l’avenir et la garantie d’un amour authentique et durable. Les paroles de l’Apôtre Pierre jettent un dernier rayon de lumière sur la foi : "Vous en tressaillez de joie, bien qu’il vous faille encore quelque temps être affligés par diverses épreuves, afin que, bien éprouvée, votre foi, plus précieuse que l’or périssable que l’on vérifie par le feu, devienne un sujet de louange, de gloire et d’honneur, lors de la Révélation de Jésus Christ. Sans l’avoir vu, vous l’aimez ; sans le voir encore, mais en croyant, vous tressaillez d’une joie indicible et pleine de gloire, sûrs d’obtenir l’objet de votre foi : le salut des âmes" (1 Pi 1, 6-9). La vie des chrétiens connaît l’expérience de la joie et celle de la souffrance. Combien de saints ont vécu la solitude ! Combien de croyants, même de nos jours, sont éprouvés par le silence de Dieu alors qu’ils voudraient écouter sa voix consolante ! Les épreuves de la vie, alors qu’elles permettent de comprendre le mystère de la croix et de participer aux souffrances du Christ (cf. Col 1, 24), sont un prélude à la joie et à l’espérance où conduit la foi : "Lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort" (2 Co 12, 10). Nous croyons avec une ferme certitude que le Seigneur Jésus a vaincu le mal et la mort. Avec cette confiance assurée nous nous en remettons à lui : présent au milieu de nous, il vainc le pouvoir du malin (cf. Lc 11, 20) et l’Église, communauté visible de sa miséricorde, subsiste en lui comme signe de la réconciliation définitive avec le Père.

    Confions à la Mère de Dieu, proclamée "bienheureuse parce qu’elle a cru" (Lc 1, 45), ce temps de grâce. »

    Benoît XVI, extrait de "Porta Fidei", 11 octobre 2011
    Texte intégral sur le site internet du Vatican.


    Sur le Concile Vatican II, à (re)lire également les remarques pertinentes dont faisait part Benoît XVI dans un discours à la Curie romaine en 2005, entre « herméneutique de la discontinuité et de la rupture » et « herméneutique de la réforme » :
    Texte intégral à lire sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 10 octobre 2012

    Audience générale de ce mercredi 10 octobre 2012
    "Vatican II est une boussole pour notre temps"

    Ce mercredi matin, alors que les pères synodaux sont réunis en cercle mineur au troisième jour de la XIII° Assemblée générale du Synode des évêques consacrée à la nouvelle évangélisation, et que jeudi, le Pape présidera une messe Place Saint-Pierre pour donner le coup d’envoi de l’Année de la Foi à l’occasion des 50 ans du Concile Vatican II, c’est tout naturellement sur cet « événement de lumière qui irradie encore aujourd’hui » qu’est revenu Benoit XVI dans sa catéchèse lors de l’Audience générale.

    Texte intégral de l’adresse du Pape aux fidèles francophones présents à l’Audience générale :

    « Chers frères et sœurs, à la veille de la célébration du cinquantième anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, je voudrais rappeler ce matin combien les documents de ce Concile sont pour notre temps une boussole qui permet à l’Église d’avancer en haute mer, au milieu des tempêtes comme sur les flots calmes et tranquilles, pour naviguer en sûreté et arriver au but. En convoquant ce Concile, le bienheureux Pape Jean XXIII désirait que l’Église réfléchisse sur sa foi, sur les vérités qui la guident. À partir de là, devait être esquissée de façon nouvelle la relation entre l’Église et l’époque moderne, entre le Christianisme et certains éléments essentiels de la pensée moderne, pour présenter à notre monde, qui tend à s’en éloigner, l’exigence de l’Évangile dans toute sa grandeur et sa pureté. Dans un monde encore marqué par un oubli de Dieu et une surdité à son égard, le Concile nous rappelle que, dans son essence, le Christianisme consiste dans la foi en Dieu qui est amour trinitaire, et dans la rencontre personnelle et communautaire avec le Christ qui oriente et guide notre vie. Tout le reste en découle. Chers amis, le Concile Vatican II est pour nous un appel vigoureux à redécouvrir chaque jour la beauté de notre foi, à la connaître toujours mieux pour une relation plus intense avec le Seigneur, et à vivre jusqu’au bout notre vocation chrétienne.

    Je vous salue cordialement, chers amis francophones, particulièrement les pèlerins de France, du Canada et du Gabon. Je vous invite à redécouvrir les richesses de l’enseignement du Concile Vatican II pour en vivre personnellement et dans vos communautés chrétiennes. Bon pèlerinage à tous ! »

    Le Concile Vatican II fêtera ce jeudi ses cinquante ans d’existence et Benoît XVI lancera à cette occasion une « Année de la Foi » lors d’une messe solennelle place Saint Pierre concélébrée par les pères synodaux, les présidents des conférences épiscopales et quatorze pères conciliaires (69 sont encore en vie).

    Source : Radio Vatican.

  • Deux nouveaux Docteurs de l'Eglise proclamés par Benoît XVI

    L'Eglise compte désormais 35 Docteurs, dont 4 femmes.

    C’est à la Pentecôte, le 27 mai, que le Pape avait annoncé son intention de proclamer deux nouveaux Docteurs de l’Eglise à l’occasion de l’ouverture du Synode des évêques. Benoît XVI avait alors souligné que ces deux grands témoins de la foi vécurent à des époques et dans des contextes culturels très différents. Hildegarde, une bénédictine vivant en plein Moyen Age allemand, fut un vrai maître de théologie versée dans les sciences naturelles et la musique. Prêtre de la Renaissance espagnole, Jean d’Avila prit part au renouveau culturel et religieux d'une Eglise et d'une société parvenue au seuil des temps modernes.


    Taduction intégrale de l’homélie que le Pape a prononcée ce 7 octobre

    disponible sur Radio Vatican

    L'Angélus

    A la fin de la messe, avant la prière de l’Angélus, Benoît XVI a invité les fidèles à mettre en valeur la prière du chapelet pendant l’Année de la Foi, individuellement, dans les familles et les communautés. Le Pape s’est exprimé en plusieurs langues dont le français :

    « Je salue cordialement les pèlerins francophones. Alors que s’ouvre le Synode pour la Nouvelle Evangélisation, je vous invite à prier plus particulièrement l’Esprit Saint, le protagoniste de l’évangélisation depuis la naissance de l’Église. Les participants venus du monde entier manifestent l’universalité de l’Évangile qui s’adresse, aujourd’hui comme hier, à chaque personne rachetée et sauvée par Jésus Christ. Puisse chaque chrétien être renouvelé dans sa responsabilité de faire connaître le Sauveur et son message d’amour et de paix ! Confions à la Vierge Marie, l’Etoile de l’évangélisation, les travaux de cette Assemblée. Bon dimanche à tous et que Dieu vous bénisse ! »

    Source : News.va

  • 4 octobre : Visite pastorale de Benoît XVI à Lorette

    Extrait de son homélie, donnée lors de la Messe célébrée place Madonna di Loreto :

    « ... là où habite Dieu, nous devons reconnaitre que nous sommes tous "à la maison" : là où habite le Christ, ses frères et sœurs ne sont plus des étrangers. Marie, qui est la mère du Christ et aussi notre mère, nous ouvre la porte de sa maison, nous aide à entrer dans la volonté de son Fils. C’est la foi, ainsi, qui nous donne une maison en ce monde, qui nous unit en une seule famille et qui nous rend tous frères et sœurs. En contemplant Marie, nous devons nous demander si nous aussi nous voulons être ouverts au Seigneur, si nous voulons offrir notre vie pour qu’elle soit une demeure pour Lui ; ou si nous avons peur que la présence du Seigneur puisse être une limite à notre liberté, et si nous voulons nous réserver une part de notre vie qui n’appartienne qu’à nous-mêmes. Mais c’est précisément Dieu qui libère notre liberté, la libère du repli sur elle-même, de la soif du pouvoir, de la possession, de la domination, et la rend capable de s’ouvrir à la dimension qui lui donne tout son sens : celle du don de soi, de l’amour, qui se fait service et partage. »

    Source, texte intégral et vidéo : site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 3 octobre 2012

    Devant quelques 20.000 pèlerins et de touristes, Benoît XVI, pour sa catéchèse, a poursuivi une réflexion entamée il y a quelques semaines sur la prière. Comment apprendre à prier, pourquoi prier, dans quelles conditions et dans quelles circonstances prier. Avec cette idée qu’au-delà de la prière solitaire et silencieuse, tout chrétien se doit de prier en communauté lors de la célébration de l’Eucharistie, essentielle à la vie de l’Eglise.

    « Vivre une vie de prière, cela veut dire s’établir dans la présence du Christ, en avoir conscience, avoir un rapport avec Dieu comme les rapports fondamentaux de notre vie, comme les rapports avec les parents, avec les amis, car l’amitié avec Dieu est fondamentale », a déclaré le Pape. « La prière consiste à regarder le Christ de manière toujours nouvelle, à lui parler, à rester en silence avec lui. C’est dans ce type de prière, a expliqué le Pape, que le chrétien découvre sa véritable identité, il la découvre dans le Christ ».

    Benoît XVI a ensuite parlé de la prière au cours de la liturgie, rappelant que la messe n’est pas une « auto-manifestation » de la communauté, et que la prière ne peut être individualiste car elle nous fait entre dans le « nous » universel qui fonde l’Eglise. D’ajouter : « Dans la liturgie d’une petite chapelle est toujours présente l’Eglise toute entière ».

    Message en français :

    « Chers frères et sœurs, la prière est une communion de vie avec Dieu, Un et Trine, rendue possible par le baptême qui nous incorpore au Christ. Seul dans le Christ, nous pouvons dialoguer avec Dieu, en l’appelant Père. Notre union au Christ, le Fils de Dieu, nous aide à découvrir notre identité personnelle et à le connaître comme une Personne vivante dans l’Église, qui est son Corps. Nous apprenons à prier en nous adressant à Dieu, notre Père, et en priant avec les autres et avec l’Église. On ne peut pas prier Dieu d’une manière individualiste. Toute action liturgique, particulièrement la célébration de l’Eucharistie et des autres sacrements, est une rencontre entre le Christ et l’Église. C’est le « Christ total », le Corps du Christ uni à sa Tête, qui célèbre. La liturgie n’est pas l’œuvre d’un individu. Elle est l’action de Dieu en nous et avec nous, son action à travers l’Église, qui a son histoire, sa riche tradition et sa créativité. L’Église entière, le ciel et la terre, Dieu et les hommes, participent à toute célébration liturgique. Chers amis, la liturgie est l’acte par lequel Dieu vient à nous, nous illumine et où nous pouvons le toucher. Dieu en est le sujet. Ouvrons-nous à Lui et laissons-nous guider par Lui et par son Corps qui est l’Église. »

    Et Benoît XVI a par ailleurs demandé de prier pour sa visite ce jeudi au sanctuaire de Notre-Dame de Lorette à l’occasion du 50ème anniversaire du pèlerinage qu’y effectua Jean XXIII, une semaine avant l’ouverture du Concile Vatican II. Le Pape a demandé que l’on invoque la Vierge pour les principaux évènements ecclésiaux que l’on s’apprête à vivre : l’Année de la Foi et le Synode des Evêques sur la Nouvelle Evangélisation.

    Source : Radio Vatican.

  • Angélus de ce dimanche 30 septembre

    Dans son commentaire de l’Evangile de ce dimanche, Benoît XVI rappelle que l’on « peut collaborer à la cause du Royaume de Dieu de différentes manières, même en offrant un simple verre d’eau à un missionnaire ». Et de citer saint Augustin : « de même que dans l’Eglise catholique on peut trouver ce qui n’est pas catholique, ainsi hors de la Catholique il peut y avoir quelque chose de catholique ».
    « C’est pourquoi les membres de l’Eglise, poursuit Benoît XVI, ne doivent pas éprouver de jalousie, mais se réjouir si quelqu’un extérieur à la communauté œuvre pour le bien au nom du Christ, pourvu qu’il le fasse avec une juste attention et avec respect ». Le Pape reconnaît alors « qu’à l’intérieur de l’Eglise, il peut arriver des fois, que l’on peine à valoriser et à apprécier, dans un esprit de profonde communion, les choses bonnes qui ont été accomplies par des voies autres qu’ecclésiales ».

    Benoît XVI a lancé un appel à la paix pour l’Est de la République démocratique du Congo après la récitation de la prière de l’Angélus. Le Pape suit « avec affection et préoccupation les événements qui touchent la population dans l’est de la RDC, objet d’attention ces derniers jours lors d’une réunion de haut niveau aux Nations Unies ». Les pensées du Pape vont d’abord aux « réfugiés, aux femmes et aux enfants, qui, à cause des affrontements armés persistants, subissent des souffrances, des violences et de graves privations ». Face à ce drame quotidien, Benoît XVI invoque « Dieu, pour que des voies pacifiques de dialogue et de protection de tant d’innocents soient trouvées, et afin que la paix, fondée sur la justice, revienne au plus vite, et que soit rétablie la coexistence fraternelle au sein de cette population si éprouvée, ainsi que dans toute la région. »

    Enfin, le Pape a annoncé son retour au Vatican pour lundi. Il a salué les membres du conseil pastoral de la paroisse de Castel Gandolfo, leur disant « au revoir ».

    Message aux pèlerins francophones :

    « Chers frères et soeurs, en cette période de rentrée universitaire, j'encourage les enseignants et les éducateurs dans leur haute mission au service de la jeunesse. Puissiez-vous donner aux étudiants le goût d'apprendre pour avoir un métier et prendre leur place dans la société. L'université peut être un lieu où se vit déjà la fraternité, un lieu duquel Dieu ne peut pas être absent. J'invite les adultes à éduquer en toute circonstance les plus jeunes à l'estime mutuelle, à l'attention à l'autre, et à la recherche de Dieu. Que Jésus soit notre guide sur le chemin de l'amour du prochain et de la prière. Bonne rentrée à tous ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Intentions de prières du Pape Benoît XVI pour le mois d'octobre

    Universelle :
    Pour le développement et le progrès de la Nouvelle Evangélisation dans les pays d'ancienne tradition chrétienne.

    Missionnaire :
    Pour que la célébration de la Journée missionnaire mondiale soit l'occasion d'un engagement renouvelé d'évangélisation.

    Source : Apostolat de la Prière.

  • Audience générale de ce mercredi 26 septembre

    Benoît XVI, ce mercredi, a tenu à développer sa catéchèse sur la prière en nous parlant de la liturgie. Le Pape s'adressait aux milliers de pèlerins rassemblés au Vatican pour l'audience générale. "Que le document sur la liturgie fut le pre

    mier résultat des assises conciliaires fut considéré par certains comme un hasard. Mais ce fut bien au contraire le choix le plus juste, même à partir de la hiérarchie des thèmes du Concile". "Le texte sur la liturgie, a souligné le Pape, a mis en lumière de manière très claire le primat de Dieu, sa priorité absolue. Dieu avant tout." Voilà, a précisé encore Benoît XVI, ce que nous dit ce choix du Concile de partir de la liturgie". Le Pape devait alors rappeler cette date du 4 décembre 1963, où fut "solennellement approuvé le premier texte du Concile".

    Texte intégral en français de l'audience générale :

    « Chers frères et sœurs, en relation étroite avec la Parole de Dieu, la liturgie est une source précieuse pour grandir dans la prière. Elle est le "service" du nouveau Peuple de Dieu formé grâce au Mystère pascal. À travers elle, le Christ, grand Prêtre, continue son œuvre de Salut. En commençant ses travaux avec le thème de la "liturgie", le Concile Vatican II a mis en relief le primat absolu de Dieu. Le critère fondamental pour la liturgie est son orientation à Dieu, qui nous fait participer à son œuvre, dont le sommet est le Mystère de la Mort et de la Résurrection du Christ. La Rédemption du monde et de l’homme est actualisée dans l’action du Christ à travers l’Église et dans la liturgie, particulièrement dans le Sacrement de l’Eucharistie et de la Réconciliation, et les autres actes sacramentels. La liturgie est le lieu privilégié de la rencontre avec le Seigneur. Toute bonne célébration liturgique est une prière et un dialogue avec Dieu, caractérisé par l’harmonie entre ce que nous disons et ce que nous portons dans le cœur. Dans une telle attitude, nos cœurs se libèrent des pesanteurs d’ici-bas et s’élèvent vers le haut, vers la vérité et l’amour. Dieu lui-même nous donne les paroles justes pour nous adresser à Lui, par les psaumes, les grandes oraisons de la liturgie et dans la célébration eucharistique. »
     
    Source : Radio Vatican.
  • Angélus de ce dimanche 23 septembre à Castelgandolfo

    Benoît XVI appelle les hommes à l'humilité

    Lors de l’Angélus récité depuis sa résidence d’été de Castelgandolfo, le Pape est revenu sur l’Evangile de Saint Marc. Il s’est attardé sur les épisodes où Jésus annonce à ses disciples la fin qui l’attend. Ces derniers incrédules ne comprennent pas ce qu’il leur dit et n’osent lui demander des précisions. Qu'est-ce que cela révèle, interroge Benoît XVI. Il nous rappelle que la logique de Dieu est toujours différente de la nôtre. Cela veut dire que pour suivre le Seigneur, les hommes doivent se convertir, effectuer ce changement intérieur profond dans leur vie et dans leur cœur pour se laisser transformer. Cela introduit la différence principale entre les hommes et Dieu : l’orgueil. Dieu ne craint pas de s’abaisser et de se mettre à notre niveau, nous aimer et donner sa vie pour nous.

    A l’issue de la prière de l’Angélus, le Pape s’est adressé aux pèlerins de langue française :

    « Chers pèlerins francophones, je vous remercie de tout cœur pour votre prière qui a accompagné la belle réussite du Voyage apostolique au Liban, et par extension à l’ensemble du Moyen Orient. Continuez à prier pour les chrétiens moyen-orientaux, pour la paix et pour le dialogue serein entre les religions. Hier, je me suis uni spirituellement à la joie des fidèles du diocèse de Troyes rassemblés pour la béatification du Père Louis Brisson, fondateur des Sœurs Oblates et des Oblats de saint François de Sales. Puisse l’exemple du nouveau Bienheureux éclairer votre vie ! Il disait : "J’ai besoin de Dieu, c’est une faim qui me dévore". Comme lui, apprenez à avoir faim de Dieu et à recourir sans cesse à lui avec confiance. Bon dimanche à tous ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 19 septembre

    Benoît XVI revient sur son voyage au Liban

    Le Pape a décidé de revenir lors de l’audience générale sur son dernier voyage apostolique au Liban. Un voyage qu’il a absolument voulu effectuer malgré les circonstances difficiles que traverse la région. « Un père se doit d’être près de ses enfants lorsqu’ils rencontrent de graves problèmes » a-t-il tenu à préciser. Benoît XVI s’est dit mu par le vif désir d’annoncer la paix du Christ au-delà du but principal de son voyage qui était la signature de l’Exhortation Apostolique post synodale Ecclesia in Medio Oriente.

    Un déplacement émouvant

    Le Pape a rappelé son émotion dans un pays qui, dans sa complexité, est une preuve vivante de dialogue pour la région. Une preuve de cohabitation et de collaboration fructueuse entre les diverses communautés religieuses. Face aux nombreuses souffrances qui affligent le Moyen-Orient, le Pape a tenu à manifester aux populations sa proximité et à leur délivrer un message de paix. Il a évidemment pensé au terrible conflit qui ravage la Syrie, causant des milliers de morts et provocant l’exil de milliers de réfugiés dans les pays voisins. Il n’a pas oublié également la situation difficile que vit encore l’Irak. Durant sa visite aussi bien les chrétiens que les musulmans ont vécu avec enthousiasme et dans un climat constructif, une importante expérience de respect mutuel, de compréhension et de fraternité ce qui constitue un indéniable signe d’espérance pour toute l’humanité. Mais c’est avant tout la rencontre de ces milliers de catholiques du Liban et du Moyen-Orient qui a suscité chez Benoît XVI un profond sentiment de reconnaissance pour l’ardeur de leur foi et son témoignage.

    Un message d’espoir

    Le Pape remercie le Seigneur pour le don précieux qu’il a reçu lors de son voyage. Celui de ces jeunes, de ces familles, de ces adultes animés par le désir tenace d’enraciner leur vie dans le Christ et l’Evangile. Il remercie ceux qui ont travaillé infatigablement à la réussite de sa visite : les Patriarches et les évêques libanais mais aussi tous leurs collaborateurs, les personnes consacrées et les fidèles. Benoît XVI n’oublie pas les musulmans qui l’ont accueilli avec respect et considération. Cela lui a permis de lancer son message de dialogue et de paix. Le moment est venu de donner ensemble un témoignage sincère et décidé contre les divisions et les guerres.

    Le Pape a ensuite pris la parole en français.

    « Chers frères et sœurs, considérant qu’un père doit toujours être proche de ses enfants quand ils rencontrent de graves problèmes, j’ai tenu à effectuer le Voyage apostolique au Liban. Son but principal était la signature et la remise de l’Exhortation Apostolique post-synodale Ecclesia in Medio Oriente, destinée principalement aux fidèles de cette région pour soutenir leur foi et leur communion. J’y suis allé aussi pour annoncer à tous un message de paix. Durant ma visite, les catholiques, les représentants des autres Églises et des Communautés musulmanes du Liban et du Moyen-Orient ont vécu une expérience de respect réciproque, de compréhension et de fraternité. La rencontre avec les catholiques a suscité en moi un sentiment de gratitude pour leur foi et leur témoignage. Je les ai invités à fixer le regard sur le Christ crucifié afin de trouver en lui les forces nécessaires pour célébrer la victoire de l’amour sur la haine et la mort. J’ai encouragé les nombreux jeunes à être fermes dans la foi, à approfondir leur rapport personnel avec le Christ et à s’opposer à la violence et à la guerre. Chers amis, les jours passés au Liban ont été une splendide manifestation de foi et d’intense religiosité, et un signe prophétique de paix. Puissent mes différents messages aider à accomplir des pas décisifs vers la paix et vers une meilleure compréhension de la relation entre chrétiens et musulmans ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Voyage apostolique de Benoît XVI au Liban (3ème jour)

    Homélie de ce dimanche 16 septembre au matin


    "La souffrance n'est pas vaine"

    350 000 personnes étaient rassemblées ce dimanche matin sur le « Beirut City Waterfront », un vaste espace aménagé sur la mer, devant les buildings flambant neufs de la capitale libanaise. De nombreuses personnalités étaient présentes, à commencer par le président de la république, Michel Sleiman et son épouse. La cérémonie était accompagnée par un orchestre et 250 choristes qui ont accompagné les prières mélangeant les airs classiques et orientaux. Dans son homélie, le pape est revenu sur la naissance de l’Eglise, au moment où Jésus monte à Jérusalem, pour expliquer le sens de la souffrance du Christ, et par extension celle des chrétiens, en particulier ceux de la région.
    « En annonçant à ses disciples qu’il devra souffrir, être mis à mort avant de ressusciter, Jésus veut leur faire comprendre qui il est en vérité. Un Messie souffrant, un Messie serviteur, et non un libérateur politique tout-puissant. » a souligné Benoit XVI. « Jésus fait comprendre à ses disciples que celui qui veut être son disciple, doit accepter d’être serviteur, comme lui s’est fait Serviteur. Se mettre à la suite de Jésus, c’est prendre sa croix pour l’accompagner sur son chemin. »

    Donner au Moyen-Orient des serviteurs de paix

    La vocation de l’Église et du chrétien est donc de servir a poursuivi le Pape, comme le Seigneur lui-même l’a fait, et servir la justice et la paix, dans un monde où la violence ne cesse de s’étendre est une urgence.
    « Chers frères et sœurs, je prie particulièrement le Seigneur de donner à cette région du Moyen-Orient des serviteurs de la paix et de la réconciliation pour que tous puissent vivre paisiblement et dans la dignité » a-t-il dit dans un passage applaudi par la foule. Et comme il l’avait déjà dit lors de la signature de l’exhortation ou encore hier soir avec les jeunes, le pape a souligné que la souffrance des chrétiens du Moyen Orient n’est pas vaine, car le Christ restera toujours auprès d’eux. »

    Source : Radio Vatican.



    Angélus de ce dimanche 16 septembre
    Nouvel appel de Benoît XVI pour la paix en Syrie

    « Chers Frères et Sœurs, tournons-nous maintenant vers Marie, Notre-Dame du Liban, autour de laquelle se retrouvent les chrétiens et les musulmans. Demandons-lui d’intercéder auprès de son divin Fils pour vous et, plus particulièrement, pour les habitants de la Syrie et des pays voisins implorant le don de la paix. Vous connaissez bien la tragédie des conflits et de la violence qui génère tant de souffrances. Malheureusement, le bruit des armes continue de se faire entendre, ainsi que le cri des veuves et des orphelins ! La violence et la haine envahissent les vies, et les femmes et les enfants en sont les premières victimes. Pourquoi tant d’horreurs ? Pourquoi tant de morts ? J’en appelle à la communauté internationale ! J’en appelle aux pays arabes afin qu’en frères, ils proposent des solutions viables qui respectent la dignité de chaque personne humaine, ses droits et sa religion ! Qui veut construire la paix doit cesser de voir dans l’autre un mal à éliminer. Il n’est pas facile de voir dans l’autre une personne à respecter et à aimer, et pourtant il le faut, si on désire construire la paix, si on veut la fraternité (cf.1 Jn 2, 10-11 ; 1 P 3, 8-12). Puisse Dieu concéder à votre pays, à la Syrie et au Moyen-Orient le don de la paix des cœurs, le silence des armes et l’arrêt de toute violence ! Puissent les hommes comprendre qu’ils sont tous frères ! Marie, qui est notre Mère, comprend notre souci et nos besoins. Avec les Patriarches et les Évêques présents, je place le Moyen-Orient sous sa protection maternelle (cf. Prop. 44). Puissions-nous, avec l’aide de Dieu, nous convertir pour travailler avec ardeur à l’établissement de la paix nécessaire pour une vie harmonieuse entre frères, quelles que soient les origines et les convictions religieuses ! »

    Source : Site internet du Vatican.


    Rencontre œcuménique au Patriarcat syro-catholique de Charfet
     
    Avant de repartir pour Rome, dans l'après-midi de ce dimanche 16 septembre, à Beyrouth, Benoît XVI a participé à une rencontre œcuménique au Patriarcat syro-catholique de Charfet, un monastère fondé il y a 225 ans et connu pour sa riche bibliothèque avec ses 3 000 manuscrits en langues syriaque et arabe. Les Patriarches orthodoxes et les représentants des confessions protestantes du Liban avaient été invités ainsi que les Patriarches catholiques. Une brève rencontre à caractère privé mais essentielle dans une région où les différentes communautés chrétiennes sont parfois très divisées.

    A cette occasion, le Pape a prononcé une brève allocution.
    Extrait :

    « Chers frères, notre rencontre de ce soir est un signe éloquent de notre désir profond de répondre à l'appel du Seigneur Jésus "que tous soient UN". Dans ce temps instable et enclin à la violence que connaît votre région, il est toujours plus urgent que les disciples du Christ donnent un témoignage authentique de leur unité, afin que le monde croit dans son message d'amour, de paix et de réconciliation. C'est ce message que tous les chrétiens - et nous en particulier - avons reçu mission de transmettre au monde, et qui prend une valeur inestimable dans le contexte actuel du Moyen-Orient. Travaillons sans relâche pour que notre amour pour le Christ nous conduise peu à peu vers la pleine communion entre nous. Pour cela, par la prière, et par l'engagement commun, il nous fait revenir sans cesse vers notre unique Seigneur et Sauveur ; car comme je l'ai écrit dans l'exhortation apostolique "Ecclesia in Medio Oriente" que j'ai le plaisir de vous remettre, Jésus unit ceux qui croient en Lui et qui L'aiment, en leur donnant l'Esprit de son Père, ainsi que Marie, sa Mère. Je confie à la Vierge Marie chacune de vos personnes, ainsi que les membres de vos Eglises et de vos communautés. Qu'elle implore pour nous son divin Fils afin que nous soyons délivrés de tout mal et de toute violence, et que cette région du Moyen Orient connaisse enfin le temps de la réconciliation et de la paix. Que la parole de Jésus que j'ai souvent citée au cours de ce voyage : « سَلامي أُعطيكُم [« Je vous donne ma paix »] (Jn 14, 27) soit pour nous tous le signe commun que nous donnerons au nom du Christ au peuple de cette région bien-aimée qui aspire avec impatience à la réalisation de cette annonce. »

    Source : Radio Vatican.
  • 14-16 septembre 2012 : Voyage apostolique de Benoît XVI au Liban (2ème jour)

    Deuxième journée de la visite du Pape au Liban.
    Extraits du discours de Benoit XVI, prononcé ce matin au palais présidentiel de Baabda :


    « Pour ouvrir aux générations de demain un avenir de paix, la première tâche est donc celle d’éduquer à la paix pour construire une culture de paix. L’éducation, dans la famille ou à l’école, doit être avant tout l’éducation aux valeurs spirituelles qui donnent à la transmission du savoir et des traditions d’une culture, leur sens et leur force. L’esprit humain a le goût inné du beau, du bien et du vrai. C’est le sceau du divin, la marque de Dieu en lui ! De cette aspiration universelle découle une conception morale ferme et juste, qui place toujours la personne au centre. Mais c’est seulement librement que l’homme peut se tourner vers le bien, car « la dignité de l’homme exige de lui qu’il agisse selon un choix conscient et libre, personnellement, c’est-à-dire mû et déterminé de l’intérieur, et non sous l’effet de poussées intérieures aveugles ou d’une contrainte purement extérieure » (Gaudium et spes, 17). La tâche de l’éducation est d’accompagner la maturation de la capacité à faire des choix libres et justes, qui peuvent aller à contre-courant des opinions répandues, des modes, des idéologies politiques et religieuses. L’établissement d’une culture de paix est à ce prix ! Il faut évidemment bannir la violence verbale ou physique. Elle est toujours une atteinte à la dignité humaine, celle de l’auteur comme celle de la victime. Par ailleurs, en valorisant les œuvres pacifiques et leur rayonnement pour le bien commun, on crée aussi l’intérêt pour la paix. Comme en témoigne l’histoire, de tels gestes de paix ont un rôle considérable dans la vie sociale, nationale et internationale. L’éducation à la paix formera ainsi des hommes et des femmes généreux et droits, attentifs à tous, et particulièrement aux personnes les plus faibles. Pensées de paix, paroles de paix et gestes de paix créent une atmosphère de respect, d’honnêteté et de cordialité, où les fautes et les offenses peuvent être reconnues en vérité pour avancer ensemble vers la réconciliation. Que les hommes d’État et les responsables religieux y réfléchissent !


    Nous devons être bien conscients que le mal n’est pas une force anonyme qui agit dans le monde de façon impersonnelle ou déterministe. Le mal, le démon, passe par la liberté humaine, par l’usage de notre liberté. Il cherche un allié, l’homme. Le mal a besoin de lui pour se déployer. C’est ainsi qu’ayant offensé le 1er commandement, l’amour de Dieu, il en vient à pervertir le second, l’amour du prochain. Avec lui, l’amour du prochain disparaît au profit du mensonge et de l’envie, de la haine et de la mort. Mais il est possible de ne pas se laisser vaincre par le mal et d’être vainqueur du mal par le bien (cf. Rm 12, 21). C’est à cette conversion du cœur que nous sommes appelés. Sans elle, les ‘libérations’ humaines si désirées déçoivent car elles se meuvent dans l’espace réduit concédé par l’étroitesse d’esprit de l’homme, sa dureté, ses intolérances, ses favoritismes, ses désirs de revanche et ses pulsions de mort. La transformation en profondeur de l’esprit et du cœur est nécessaire pour retrouver une certaine clairvoyance et une certaine impartialité, le sens profond de la justice et celui du bien commun. Un regard nouveau et plus libre rendra capable d’analyser et de remettre en cause des systèmes humains qui conduisent à des impasses, afin d’avancer en tenant compte du passé pour ne plus le répéter avec ses effets dévastateurs. Cette conversion demandée est exaltante car elle ouvre des possibilités en faisant appel aux ressources innombrables qui habitent le cœur de tant d’hommes et de femmes désireux de vivre en paix et prêts à s’engager pour la paix. Or elle est particulièrement exigeante : il s’agit de dire non à la vengeance, de reconnaître ses torts, d’accepter les excuses sans les rechercher, et enfin de pardonner. Car seul le pardon donné et reçu pose les fondements durables de la réconciliation et de la paix pour tous (cf. Rm 12, 16b. 18).
    [...]
    Le Liban est appelé, maintenant plus que jamais, à être un exemple. Politiques, diplomates, religieux, hommes et femmes du monde de la culture, je vous invite donc à témoigner avec courage, à temps et à contretemps autour de vous, que Dieu veut la paix, que Dieu nous confie la paix. « Salàmi ō-tīkum » (Jn 14, 27) nous dit le Christ ! Que Dieu vous bénisse ! Merci ! »

    Source et texte intégral : Radio Vatican.



    Rencontre avec les jeunes du Liban et du Moyen-Orient, sur l’esplanade du Patriarcat maronite ce soir
    Extrait du discours de Benoît XVI :
     
    « Chers amis, vous vivez aujourd’hui dans cette partie du monde qui a vu la naissance de Jésus et le développement du christianisme. C’est un grand honneur ! Et c’est un appel à la fidélité, à l’amour de votre région et surtout à être des témoins et des messagers de la joie du Christ, car la foi transmise par les Apôtres conduit à la pleine liberté et à la joie, comme l’ont montré tant de saints et de bienheureux de ce pays. Leur message éclaire l’Église universelle. Il peut continuer à éclairer vos vies. Parmi les Apôtres et les saints, beaucoup ont vécu à des périodes troublées et leur foi a été la source de leur courage et de leur témoignage. Puisez dans leur exemple et dans leur intercession, l’inspiration et le soutien dont vous avez besoin !

    Je connais les difficultés qui sont les vôtres dans la vie quotidienne, à cause du manque de stabilité et de sécurité, de la difficulté à trouver un travail ou encore du sentiment de solitude et de marginalisation. Dans un monde en continuel mouvement, vous êtes confrontés à de nombreux et graves défis. Même le chômage et la précarité ne doivent pas vous inciter à goûter le « miel amer » de l’émigration, avec le déracinement et la séparation pour un avenir incertain. Il s’agit pour vous d’être des acteurs de l’avenir de votre pays, et de remplir votre rôle dans la société et dans l’Église.

    Vous avez une place privilégiée dans mon cœur et dans l’Église tout entière car l’Église est toujours jeune ! L’Église vous fait confiance. Elle compte sur vous. Soyez jeunes dans l’Église ! Soyez jeunes avec l’Église ! L’Église a besoin de votre enthousiasme et de votre créativité ! La jeunesse est le moment où l’on aspire à de grands idéaux, et la période où l’on étudie pour préparer un métier et un avenir. Cela est important et demande du temps. Recherchez ce qui est beau, et ayez le goût de faire ce qui est bien ! Témoignez de la grandeur et de la dignité de votre corps qui « est pour le Seigneur » (1 Co 6, 13.b). Ayez la délicatesse et la droiture des cœurs purs ! À la suite du bienheureux Jean-Paul II, je vous redis moi aussi : « N’ayez pas peur. Ouvrez les portes de vos esprits et de vos cœurs au Christ ! ». La rencontre avec lui « donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive » (Deus caritas est, 1). En lui, vous trouverez la force et le courage pour avancer sur les chemins de votre vie, en surmontant les difficultés et la souffrance. En lui, vous trouverez la source de la joie. Le Christ vous dit : سَلامي أُعطيكُم [« Je vous donne ma paix »] (Jn 14, 27). Là est la véritable révolution apportée par le Christ, celle de l’amour.
    [...]
    Soyez les porteurs de l’amour du Christ ! Comment ? En vous tournant sans réserve vers Dieu, son Père, qui est la mesure de ce qui est juste, vrai et bon. Méditez la Parole de Dieu ! Découvrez l’intérêt et l’actualité de l’Évangile. Priez ! La prière, les sacrements sont les moyens sûrs et efficaces pour être chrétien et vivre « enracinés et fondés dans le Christ, affermis dans la foi » (Col 2, 7). L’Année de la foi qui va débuter sera l’occasion de découvrir le trésor de la foi reçue au baptême. Vous pouvez approfondir son contenu grâce à l’étude du Catéchisme afin que votre foi soit vivante et vécue. Vous deviendrez alors pour les autres témoins de l’amour du Christ. En lui, tous les hommes sont nos frères. La fraternité universelle qu’il a inaugurée sur la Croix revêt d’une lumière éclatante et exigeante la révolution de l’amour. « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés » (Jn 13, 34). Là est le testament de Jésus et le signe du chrétien. Là est la véritable révolution de l’amour ! »

    Source et texte intégral  : Radio Vatican.


  • 14-16 septembre 2012 : Voyage apostolique de Benoît XVI au Liban (1er jour)

    Transmissions vidéo, cérémonies et rencontres, galerie photographique... sur le site internet du Vatican.

     

    Cérémonie de bienvenue à l’Aéroport international Rafiq Hariri de Beyrouth
    Extrait du discours de Benoît XVI :


    « Je viens aussi pour dire combien est importante la présence de Dieu dans la vie de chacun et combien la façon de vivre ensemble, cette convivialité dont désire témoigner votre pays, ne sera profonde que si elle est fondée sur un regard accueillant et une attitude de bienveillance envers l’autre, que si elle est enracinée en Dieu qui désire que tous les hommes soient frères. Le fameux équilibre libanais qui veut continuer à être une réalité, peut se prolonger grâce à la bonne volonté et à l’engagement de tous les Libanais. Alors seulement, il servira de modèle aux habitants de toute la région, et au monde entier. Il ne s’agit pas là uniquement d’une œuvre humaine, mais d’un don de Dieu qu’il faut demander avec insistance, préserver à tout prix, et consolider avec détermination.

    Les liens entre le Liban et le Successeur de Pierre sont historiques et profonds. Monsieur le Président et chers amis, je viens au Liban comme un pèlerin de paix, comme un ami de Dieu, et comme un ami des hommes. « سَلامي أُعطيكُم [« Je vous donne ma paix »] dit le Christ (Jn 14, 27). Et au-delà de votre pays, je viens aussi aujourd’hui symboliquement dans tous les pays du Moyen Orient, comme un pèlerin de paix, comme un ami de Dieu, et comme un ami de tous les habitants de tous les pays de la région quelles que soient leur appartenance et leur croyance. À eux aussi le Christ dit : سَلامي أُعطيكُم [« Je vous donne ma paix »]. Vos joies et vos peines sont continuellement présentes dans la prière du Pape et je demande à Dieu de vous accompagner et de vous soulager. Je puis vous assurer que je prie particulièrement pour tous ceux qui souffrent dans cette région, et ils sont nombreux. La statue de saint Maron me rappelle ce que vous vivez et endurez.

    ... Je suis heureux d’être avec vous tous. لِيُبَارِك الربُّ جميعَكُم [Que Dieu vous bénisse tous !] Merci ! »

    Source et texte intégral de ce discours : Radio Vatican.


     

    Basilique grecque-melkite de Saint-Paul sur la colline d’Harissa
    Signature de l'exhortation apostolique et discours de Benoît XVI (extraits) :


    « Il est providentiel que cet acte ait lieu le jour même de la fête de la Croix glorieuse, dont la célébration est née en Orient en 335, au lendemain de la Dédicace de la Basilique de la Résurrection construite sur le Golgotha et le sépulcre de Notre-Seigneur, par l’empereur Constantin-le-Grand, que vous vénérez comme un saint. Dans un mois se célébrera le 1.700ème anniversaire de l’apparition qui lui fit voir dans la nuit symbolique de son incroyance, le chrisme flamboyant, alors qu’une voix lui disait : « Par ce signe, tu vaincras ! ». Plus tard, Constantin signa l’édit de Milan et donna son nom à Constantinople. Il me semble que l’Exhortation post-synodale peut être lue et interprétée à la lumière de la fête de la Croix glorieuse, et plus particulièrement à la lumière du chrisme, le X (khi) et le P (rhô), des deux premières lettres du mot "Christos". Une telle lecture conduit à une véritable redécouverte de l’identité du baptisé et de l’Église, et elle constitue en même temps comme un appel au témoignage dans et par la communion. La communion et le témoignage chrétiens ne sont-ils pas fondés sur le Mystère pascal, sur la crucifixion, la mort et la résurrection du Christ ? N’y trouvent-ils pas leur accomplissement plénier ? Il existe un lien inséparable entre la Croix et la Résurrection qui ne peut pas être oublié par le chrétien.
    [...]
    Ecclesia in Medio Oriente permet de repenser le présent pour envisager l’avenir avec le regard même du Christ. Par ses orientations bibliques et pastorales, par son invitation à un approfondissement spirituel et ecclésiologique, par le renouveau liturgique et catéchétique préconisés, par ses appels au dialogue, elle veut tracer un chemin pour retrouver l’essentiel : la sequela Christi, dans un contexte difficile et quelquefois douloureux, un contexte qui pourrait faire naître la tentation d’ignorer ou d’oublier la Croix glorieuse. C’est justement maintenant qu’il faut célébrer la victoire de l’amour sur la haine, celle du pardon sur la vengeance, celle du service sur la domination, celle de l’humilité sur l’orgueil, celle de l’unité sur la division. À la lumière de la fête d’aujourd’hui et en vue d’une application fructueuse de l’Exhortation, je vous invite tous à ne pas avoir peur, à demeurer dans la vérité et à cultiver la pureté de la foi. Tel est le langage de la Croix glorieuse ! Telle est la folie de la Croix : celle de savoir convertir nos souffrances en cri d’amour envers Dieu et de miséricorde envers le prochain ; celle de savoir aussi transformer des êtres attaqués et blessés dans leur foi et leur identité, en vases d’argile prêts à être comblés par l’abondance des dons divins plus précieux que l’or (cf. 2 Co 4, 7-18). Il ne s’agit pas là d’un langage purement allégorique, mais d’un appel pressant à poser des actes concrets qui configurent toujours davantage au Christ, des actes qui aident les différentes Églises à refléter la beauté de la première communauté des croyants (cf. Ac 2, 41-47 ; Deuxième partie de l’Exhortation) ; des actes similaires à ceux de l’empereur Constantin qui a su témoigner et sortir les chrétiens de la discrimination pour leur permettre de vivre ouvertement et librement leur foi dans le Christ crucifié, mort et ressuscité pour le salut de tous.
    [...]
    « Sois sans crainte, petit troupeau » (Lc 12, 32) et souviens-toi de la promesse faite à Constantin : « Par ce signe, tu vaincras ! » Églises au Moyen-Orient, soyez sans crainte, car le Seigneur est vraiment avec vous jusqu’à la fin du monde ! Soyez sans crainte, car l’Église universelle vous accompagne par sa proximité humaine et spirituelle ! C’est dans ces sentiments d’espérance et d’encouragement à être des protagonistes actifs de la foi par la communion et le témoignage, que dimanche je confierai l’Exhortation post-synodale Ecclesia in Medio Oriente à mes vénérés frères Patriarches, Archevêques et Évêques, à tous les prêtres, aux diacres, aux religieux et aux religieuses, aux séminaristes et aux fidèles laïcs. « Gardez courage » (Jn 16, 33) ! Par l’intercession de la Vierge Marie, la Theotókos, j’invoque avec grande affection l’abondance des dons divins sur vous tous ! Puisse Dieu accorder à tous les peuples du Moyen-Orient de vivre dans la paix, la fraternité et la liberté religieuse ! Que Dieu vous bénisse tous ! Lè yo barèk al-Rab jami’a kôm ! »

    Source et texte intégral de ce discours : Radio Vatican.




    Synthèse de l’Exhortation apostolique Ecclesia in Medio Oriente sur Radio Vatican
  • 14 septembre : Méditation sur la Sainte Croix (1)

    « "Quelle grande chose que de posséder la Croix ! Celui qui la possède, possède un trésor" (Saint André de Crète, Homélie X pour l'Exaltation de la Croix, PG 97, 1020). En ce jour où la liturgie de l'Église célèbre la fête de l'Exaltation de la sainte Croix, l'Évangile nous rappelle la signification de ce grand mystère : Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné son Fils unique, pour que les hommes soient sauvés (cf. Jn 3, 16). Le Fils de Dieu s'est fait vulnérable, prenant la condition de serviteur, obéissant jusqu'à la mort et la mort sur une croix (cf. Ph 2, 8). C'est par sa Croix que nous sommes sauvés. L'instrument de supplice qui manifesta, le Vendredi-Saint, le jugement de Dieu sur le monde, est devenu source de vie, de pardon, de miséricorde, signe de réconciliation et de paix. "Pour être guéris du péché, regardons le Christ crucifié !" disait saint Augustin (Traités sur St Jean, XII, 11). En levant les yeux vers le Crucifié, nous adorons Celui qui est venu enlever le péché du monde et nous donner la vie éternelle. Et l'Église nous invite à élever avec fierté cette Croix glorieuse pour que le monde puisse voir jusqu'où est allé l'amour du Crucifié pour les hommes, pour tous les hommes. Elle nous invite à rendre grâce à Dieu parce que d'un arbre qui apportait la mort, a surgi à nouveau la vie. C'est sur ce bois que Jésus nous révèle sa souveraine majesté, nous révèle qu'Il est exalté dans la gloire. Oui, "Venez, adorons-le !". Au milieu de nous se trouve Celui qui nous a aimés jusqu'à donner sa vie pour nous, Celui qui invite tout être humain à s’approcher de lui avec confiance.

    C'est ce grand mystère que Marie nous confie aussi ce matin en nous invitant à nous tourner vers son Fils. En effet, il est significatif que, lors de la première apparition à Bernadette, c'est par le signe de la Croix que Marie débute sa rencontre. Plus qu'un simple signe, c'est une initiation aux mystères de la foi que Bernadette reçoit de Marie. Le signe de la Croix est en quelque sorte la synthèse de notre foi, car il nous dit combien Dieu nous a aimés ; il nous dit que, dans le monde, il y a un amour plus fort que la mort, plus fort que nos faiblesses et nos péchés. La puissance de l'amour est plus forte que le mal qui nous menace. C'est ce mystère de l'universalité de l'amour de Dieu pour les hommes que Marie est venue rappeler ici, à Lourdes. Elle invite tous les hommes de bonne volonté, tous ceux qui souffrent dans leur cœur ou dans leur corps, à lever les yeux vers la Croix de Jésus pour y trouver la source de la vie, la source du salut.

    L'Église a reçu la mission de montrer à tous ce visage aimant de Dieu manifesté en Jésus-Christ. Saurons-nous comprendre que dans le Crucifié du Golgotha c'est notre dignité d'enfants de Dieu, ternie par le péché, qui nous est rendue ? Tournons nos regards vers le Christ. C'est Lui qui nous rendra libres pour aimer comme il nous aime et pour construire un monde réconcilié. Car, sur cette Croix, Jésus a pris sur lui le poids de toutes les souffrances et des injustices de notre humanité. Il a porté les humiliations et les discriminations, les tortures subies en de nombreuses régions du monde par tant de nos frères et de nos sœurs par amour du Christ. Nous les confions à Marie, mère de Jésus et notre mère, présente au pied de la Croix.

    Pour accueillir dans nos vies cette Croix glorieuse, la célébration du jubilé des apparitions de Notre-Dame à Lourdes nous fait entrer dans une démarche de foi et de conversion. Aujourd'hui, Marie vient à notre rencontre pour nous indiquer les voies d'un renouveau de la vie de nos communautés et de chacun de nous. En accueillant son Fils, qu'elle nous présente, nous sommes plongés dans une source vive où la foi peut retrouver une vigueur nouvelle, où l'Église peut se fortifier pour proclamer avec toujours plus d'audace le mystère du Christ. Jésus, né de Marie, est le Fils de Dieu, l'unique Sauveur de tous les hommes, vivant et agissant dans son Église et dans le monde. L'Église est envoyée partout dans le monde pour proclamer cet unique message et inviter les hommes à l'accueillir par une authentique conversion du cœur. Cette mission, qui a été confiée par Jésus à ses disciples, reçoit ici, à l'occasion de ce jubilé, un souffle nouveau. Qu'à la suite des grands évangélisateurs de votre pays, l'esprit missionnaire qui a animé tant d'hommes et de femmes de France, au cours des siècles, soit encore votre fierté et votre engagement ! »

    Benoît XVI, extrait de l'Homélie prononcée à Lourdes en la fête de l'Exaltation de la Sainte Croix, le 14 septembre 2008.
    (Texte intégral)

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  • Audience générale de Benoît XVI en la Salle Paul VI au Vatican

    La catéchèse du Pape ce matin était axée sur la deuxième partie de l’Apocalypse de Saint Jean, Benoît XVI développant sa réflexion sur le sens de la prière et l’espérance. « Face aux maux causés par l’homme et à ceux qu’il subit, a souligné le Pape, la communauté ne doit jamais être pessimiste et perdre l’espérance, car la force de Dieu est entrée dans son histoire. L’Apocalypse exhorte à vaincre le mal par le bien. La prière est la première réponse et la plus efficace que nous pouvons donner à notre sensation d’incapacité face au mal, car la puissance de Dieu rend féconde notre faiblesse. » Le Pape n’a pas manqué de nous inviter à participer avec assiduité à la messe du dimanche qui nous donne la force pour toute la semaine.

    Intervention en français :

    « Chers pèlerins, dans deux jours à pareille heure, je serais en vol vers le Liban. Je me réjouis de ce Voyage apostolique. Il me permettra de rencontrer de nombreuses composantes de la société libanaise : des responsables civils et ecclésiaux, des fidèles catholiques de divers rites, et des autres chrétiens, des musulmans et des druzes de cette région. Je rends grâce au Seigneur pour cette richesse qui ne pourra continuer que si elle vit dans la paix et la réconciliation permanente. C’est pourquoi j’exhorte tous les chrétiens du Moyen-Orient, qu’ils soient de souche ou nouveaux arrivés, à être des constructeurs de paix et des acteurs de réconciliation. Demandons à Dieu de fortifier la foi des chrétiens du Liban et du Moyen-Orient, et de les remplir d’espérance. Je remercie Dieu pour leur présence et j’encourage l’ensemble de l’Église à la solidarité afin qu’ils puissent continuer à témoigner du Christ sur ces terres bénies en recherchant la communion dans l’unité. Je rends grâce à Dieu pour toutes les personnes et toutes les institutions qui, de multiples manières, les aident dans ce sens. L’histoire du Moyen-Orient nous enseigne le rôle important et souvent primordial joué par les différentes communautés chrétiennes dans le dialogue interreligieux et interculturel. Demandons à Dieu de donner à cette région du monde la paix si désirée, dans le respect des légitimes différences. Que Dieu bénisse le Liban et le Moyen-Orient ! Que Dieu vous bénisse tous ! »

    Source : Radio Vatican

  • Angélus de ce dimanche 9 septembre à Castelgandolfo

    Texte intégral de l’intervention du Pape sur son voyage au Liban

    « Chers pèlerins présents ici, ou participant à cet Angelus par la radio ou la télévision, dans les prochains jours, je vais me rendre au Liban en Voyage apostolique pour signer l’Exhortation apostolique post-synodale, fruit de l’Assemblée spéciale pour le Moyen-Orient du Synode des Évêques, célébrée en octobre 2010. J’aurai l’heureuse occasion de rencontrer le peuple libanais et ses autorités, ainsi que les chrétiens de ce cher pays, et ceux venus des pays voisins. Je n’ignore pas la situation souvent dramatique vécue par les populations de cette région meurtrie depuis trop de temps par d’incessants conflits. Je comprends l’angoisse de nombreux Moyen-orientaux plongés quotidiennement dans des souffrances de tous ordres qui affectent tristement, et parfois mortellement, leur vie personnelle et familiale. J’ai une pensée préoccupée pour ceux qui, cherchant un espace de paix, fuient leur vie familiale et professionnelle et expérimentent la précarité de l’exilé. Même s’il semble difficile de trouver des solutions aux différents problèmes qui touchent la région, on ne peut pas se résigner à la violence et à l’exaspération des tensions. L’engagement pour un dialogue et pour la réconciliation doit être prioritaire pour toutes les parties impliquées, et il doit être soutenu par la communauté internationale, toujours plus consciente de l’importance pour le monde entier d’une paix stable et durable dans toute la région. Mon Voyage apostolique au Liban, et par extension à l’ensemble du Moyen-Orient, se place sous le signe de la paix en reprenant la parole du Christ : « Je vous donne ma paix » (Jn 14, 27). Que Dieu bénisse le Liban et le Moyen-Orient ! Que Dieu vous bénisse tous ! »

    Source et version audio : Radio Vatican

  • Audience générale de ce mercredi 5 septembre au Vatican

    La prière passe par l'écoute de la voix de Dieu

    C’est le mois de septembre et, après la pause estivale, les audiences générales du Pape se déroulent à nouveau au Vatican. Ce mercredi matin, Benoît XVI a fait l’aller-retour en hélicoptère depuis Castel Gandolfo, où se trouve sa résidence d’été, pour rencontrer quelque 8 000 personnes rassemblées dans la salle Paul VI. Poursuivant sa catéchèse sur « l’école de la prière », le Pape s’est attardé sur le Livre de l’Apocalypse, le dernier du Nouveau Testament : « Un livre difficile – a-t-il relevé – mais qui renferme une grande richesse ».

    Cette semaine, Benoît XVI a voulu insister sur le thème de l’écoute. Pour apprendre à prier – a-t-il expliqué - il faut savoir écouter, être disposé à écouter la voix de Dieu qui nous appelle et nous parle. Une attitude difficile dans une époque comme la nôtre où nous sommes submergés de mots et où le silence est rare. Par ailleurs – souligne encore le Pape - il faut prier non seulement pour demander, mais aussi pour rendre grâce à Dieu. C’est dans la prière que la communauté se constitue.

    La prière constante réveille en nous le sens de la présence du Seigneur dans nos vies et dans l’histoire ; une présence qui nous soutient, qui nous guide et qui nous permet d’espérer dans les ténèbres des vicissitudes humaines. Jésus est venu nous apporter la force, l’espérance et le salut. Benoît XVI a assuré que Dieu, comme Il nous l’a promis, est présent et qu’Il agit dans nos vies et dans l’histoire, aujourd’hui et demain comme hier, jusqu’au but final.

    Texte intégral de son intervention en Français

    « Chers frères et sœurs, nous reprenons ce matin les catéchèses sur la prière. Le livre de l’Apocalypse, dont je voudrais parler aujourd’hui, nous met en contact avec la prière de l’assemblée chrétienne, réunie « le Jour du Seigneur » (Ap 1, 10). Dès le début un souhait joyeux est annoncé : « Heureux le lecteur et les auditeurs de ces paroles prophétiques ! » (1, 3). Les premiers versets de ce livre nous disent que notre prière est d’abord écoute de Dieu qui nous parle et qu’elle doit être avant tout une prière de louange à Dieu pour son amour, pour Jésus Christ qui nous a apporté force, espérance et salut. La prière réveille le sens de la présence du Seigneur dans notre vie et dans l’histoire, présence qui nous soutient, nous guide et nous donne une grande espérance. Elle est la sève qui nourrit la vie chrétienne authentique. Dans son message, saint Jean affirme qu’il s’agit d’écouter ce que l’Esprit dit, et de s’engager avec persévérance sur le chemin de la conversion et de l’amour ! Chers amis, plus nous prions avec constance et avec intensité, plus nous nous assimilons au Christ qui entre vraiment dans notre vie lui donnant joie et paix. Plus nous connaissons, aimons et suivons Jésus, plus nous ressentons le besoin de nous arrêter en prière avec lui, recevant sérénité, espérance et force dans notre vie. »

    Source : Radio Vatican